En résumé

    Une coordination générale est organisée avec les chantiers voisins.
    Le zonage rigoureux du chantier participe à la gestion de la coactivité.

    Reportage paru dans Prévention n° 268-Décembre 2022-Janvier 2023-p. 13

    Photo : 268 chantier du mois Colisée de Chartres

    Crédit photo : Frédéric Vielcanet

    268 chantier du mois Colisée de Chartres

    Gros œuvre 

    Intégré dans un projet d’aménagement urbain, le chantier du Colisée à Chartres régule les coactivités grâce à une coordination multiple.

    Située derrière la gare SNCF de Chartres (Eure-et-Loir), à proximité immédiate de son pôle intermodal, l’enceinte du Colisée est en train de prendre sa forme arrondie. L’équipement plurifonctionnel, culturel et sportif, de près de 14 000 m², est bâti sur quatre niveaux autour d’une salle centrale à configuration variable (de 3 500 à 4 200 spectateurs selon l’usage). Un terrain d’échauffement, des vestiaires, des loges, des salles de soins et de musculation complètent l’ouvrage, qui sera coiffé d’un toit terrasse paysagé en pente douce. Sans oublier une immense salle de réception dotée de 1 500 m2 de surfaces vitrées inclinées de 13 mètres de hauteur donnant sur la cathédrale.

    Une coordination interchantiers

    Vu depuis la passerelle piétonne ou le pont routier qui y mènent, le projet ultracompact semble occuper quasiment cent pour cent du terrain alloué par Chartes Métropole. Et c’est bien le cas, avec des contraintes accentuées par la proximité d’autres travaux. « La coactivité avec les chantiers voisins du parking et du pôle gare a justifié la nomination par la maîtrise d’ouvrage d’un coordonnateur SPS en charge de la coactivité entre trois chantiers», explique Raphaël Barré, directeur de projet chez Design & Build, l'une des entités du Groupe Briand en charge du Colisée. Cette coordination générale s’orchestre à partir de réunions dites d’interface auxquelles participent la maîtrise d’œuvre et les responsables de chantier. Que ce soit pour gérer la coactivité interne aux travaux du Colisée ou avec ceux limitrophes, la réalisation très technique de la charpente métallique a, par exemple, fait l’objet de nombreux échanges.

    Préfabrication et zonage

    Une autre caractéristique du chantier est la préfabrication en usine d’éléments en béton, assises et escaliers des gradins, poutres et prémurs. « La préfabrication externe permet non seulement de garantir un bon niveau de finition, mais aussi de limiter les nuisances pour les riverains», explique Raphaël Barré. De même, les 10 000 m3 de bétons produits sur site par une centrale à béton limitent les camions toupies. Avec l’arrivée des corps d’état secondaires, le zonage du chantier, une zone de réalisation par tâche, a pris plus d’importance encore, de même que l’organisation des circulations piétonnes au sol. Autant de points contrôlés lors des visites hebdomadaires en présence des chefs d’équipe.

    La préfabrication externe permet de garantir un bon niveau de finition et de limiter les nuisances. 

    La préfabrication, bénéfique au chantier et à son environnement

    « La préfabrication des gradins, assises et escaliers, mais aussi des prémurs de grande hauteur et des poutres en crémaillère, présente plusieurs avantages, tant pour la performance du chantier que pour la réduction des nuisances pour les riverains », explique Raphaël Barré, le directeur de projet. L’approvisionnement s'effectue par camions remorques depuis l’usine Savoie située à Tours et filiale du groupe Briand.


    «Pour le chantier, préfabriquer en externe offre plus de garanties sur la qualité de finition, mais aussi la rapidité d’exécution et le respect des délais. » Pour le maître d’ouvrage et les riverains, la diminution du nombre de camions toupies (pour le transport du béton) réduit le bruit et les autres nuisances liées à leur circulation.


    Destinés aux seuls soubassements, les 10000m3 de bétons coulés en place sont produits sur site par une centrale à béton. « Du fait de la préfabrication en usine et de la mise en œuvre de 15000 m2 de prémurs, nous utilisons très peu de banches, explique Raphaël Barré. Et donc, moins de toupies. Pour réduire un peu plus les nuisances, le parking utilisé par l’encadrement et les compagnons a été déporté du chantier. »

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